Description
Bella Italia est un ouvrage de collaboration qui s’inscrit dans la tradition du Grand Tour du XVIIIe siècle et d’une longue lignée d’écrivains français qui ont traversé les Alpes. Des pérégrinations humanistes de Montaigne aux promenades romaines de Dominique Fernandez, des déambulations florentines de Dumas-père aux flâneries de Patrick Modiano dans les rues romaines, rares sont ceux qui ne sentent pas l’appel de ce territoire chargé d’histoire.
Les 18 auteurs de cette anthologie nous livrent leurs souvenirs, même les plus intimes, en lien avec la Péninsule. Toujours écrits à la première personne et remontant le plus souvent à l’enfance ou à la prime jeunesse de ces protagonistes, ceux-ci ont influencé leur caractère, inspiré leur écriture. Étant lié à cette terre d’une manière personnelle et intime, chacun d’eux se laisse rattraper par les merveilles italiennes. Qu’il s’agisse des arts, bien sûr, avec la littérature, le cinéma, le théâtre et l’architecture, ou de musique, de langue mais aussi de cuisine, leurs souvenirs sont souvent nostalgiques ; on y évoque la famille, le couple, l’amour souvent, beaucoup plus que l’intellect.
Nous faisant parcourir la Botte du Nord au Sud, îles comprises, chaque texte est une preuve de « l’envoûtement unanime » que le pays exerce sur ceux qui ont eu la chance de s’y rendre.
À travers ces regards disparates mais unanimement fascinés, l’Italie nous apparaît multiforme. Il n’existe pas une Italie, mais bien des Italies, diverses, réelles et imaginaires, politiques et romantiques, étrangères et familières, muséales et populaires, fraternelles et maternelles, féminines ou masculines mais désirables, toujours, érotisées et fantasmée, dont le point commun est de permettre un voyage intérieur, de ressusciter un sentiment de soi. Tous en ont des images dans le cœur, des cartes-postales lumineuses de vacances, des joies simples comme le goût subtil de gelato al limone, des souvenirs de voyages en train, de flirts et de romances solaires ; ils éprouvent une tendresse infinie pour la discrète Turin, les trop méconnues Ancône, Vintimille ou San Remo, Trieste ou la mal-aimée Napoli, et leurs flâneries dans les musées florentins, les églises vénitiennes, les rues siciliennes, sur les bords des lacs lombards ou sur les sentiers étroits de Capri qui dominent la mer, où les statues de pierre décrépite, à l’ombre d’un pin parasol ou sous le feuillage tombant d’un oranger, laissent entrevoir la possibilité de l’éternel.